Ne sont-ce pas des termes antagonistes ? Faut-il associer développement durable, écoconception et infrastructure ?
Ces questions méritent d’être posées.
L’infrastructure inclut certes le linéaire de voies (routières, autoroutières, ferroviaires (métros, tramways, ferroviaire lourd), navigables, cyclistes, bus à haut niveau de service) ou d’énergies (lignes et câbles de transport d’électricité, pipelines) mais aussi tous les éléments qui permettent l’exploitation (bâtiments, gares, stations, péages, dépôts de matériel, centre de maintenance, e viabilité, sous-stations, etc.).
Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » [1]
Par développement durable, on entend la prise en compte des volets environnemental, social, économique mais aussi la gouvernance.
De nombreuses définitions encadrent l’écoconception :
L’écoconception consiste à intégrer l’environnement dès la phase de conception des « produits », qu’il s’agisse de biens, de services. Cette intégration repose sur une approche globale et multicritère de l’environnement et est fondée sur la prise en compte de toutes les étapes du cycle de vie des « produits ».[2]
L’écoconception consiste à intégrer la protection de l’environnement dès la conception des produits (biens ou services). Au sens large, l’écoconception regroupe toutes les méthodes et tous les outils qui intègrent l’environnement dans la conception des produits, en vue de réduire leurs impacts environnementaux sur l’ensemble de leur cycle de vie. Au sens restreint, l’écoconception consiste à rechercher des pistes d’amélioration pour réduire les impacts environnementaux d’un produit.[3]
On retiendra quelques éléments dans ces définitions :
- La notion de « produit » qui renvoie plutôt vers l’industrie, mais dans le cadre de cet article, le produit est l’infrastructure linéaire et ses éléments de service, d’exploitation et de maintenance ;
- La notion « d’intégration de l’environnement ». Cette dernière notion est très importante. En effet, pour les infrastructures linéaires, il s’agit d’aller au-delà des mesures environnementales qui s’ajoutent au projet. Les ouvrages constitutifs du projet sont conçus dans un but d’évitement et de réduction des impacts environnementaux. Bien sûr, la composante économique et sociale doit être pleinement intégrée dans cette approche.
La démarche d’éco-conception permet une optimisation de l’emploi des ressources (réduction d’énergie et de matières premières), ainsi qu’une réduction des pollutions et des nuisances.
C’est essentiellement une approche, qu’elle soit sophistiquée ou tout simplement de bon sens, dont le but est d’aboutir à une amélioration de la qualité écologique et énergétique de l’infrastructure.
L’éco-conception se caractérise par une démarche multi-étapes, multicritères et multi-acteurs :
L’éco-conception se différencie selon la stratégie de l’entreprise. La démarche peut se mettre en œuvre selon 3 axes :
A la lecture de ces définitions et concepts, il semble logique d’associer Développement durable, Écoconception et Infrastructures. Cela est la base d’acceptabilité de tout projet.
Autant le faire au bon moment dans la vie d’un projet, c’est-à-dire dès le démarrage et la rédaction du programme. Elle se décline ensuite lors des différentes phases de la vie d’une infrastructure :
Cette approche est universelle : projets de rénovation, d’élargissement, aux projets neufs, aux projets complexes et dans tous les pays.
Oui, osons associer développement durable, écoconception et infrastructures ! Si vous êtes intéressé par cette démarche appliquée et opérationnelle, merci de me contacter : virginie.defromont@actae-conseil.com ou (+33) 0788 211 004
[1] Citation de Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien (1987)
[2] ADEME
[3] CGDD